~ Son frère, Philippe Besson
- abandon -
Quand on apprend la maladie d'un proche aimé, tout s'effondre.
Mais devant lui, pour lui, il faut rester fort, et digne. Ce n'est pas à lui de faire bonne figure pour nous rassurer : « Je préférerais qu'on lui témoigne un peu de compassion, qu'on profère des encouragements, même maladroits, même mensongers, plutôt que ce spectacle pitoyable de gens considérant simplement leur propre chagrin, leur propre douleur à venir. »
C'est la leçon que je retiens de mon expérience, c'est le message qui me marque dans les premières pages de ce roman.
Comme le narrateur, qui raconte ici la maladie et le décès de son frère, j'ai vécu le départ d'un proche, sa mort trop brutale (tant à dire, encore, tant à vivre ensemble), ou sa trop lente agonie, c'est selon - tellement de souffrances physiques, un chemin de croix, et une torture morale : comment survivre avec l'idée de sa propre disparition à brève échéance ?...
J'ai écouté, accompagné tant bien que mal l'annonce maudite, les soins éprouvants, les espoirs, les rechutes, j'ai rendu visite, j'étais certainement trop jeune et maladroite pour cacher ma peur, mon dégoût, mon chagrin.
Là, j'ai la chance d'être dans une 'parenthèse enchantée', entre deux maladies, je profite du répit, je n'ai pas envie de lire sur ce sujet, je fais l'autruche.
Je n'ai pas le courage d'aller au-delà des quarante premières pages de ce récit, tellement poignant qu'il en est insupportable.
Il y manque l'humour, la poésie, la fin heureuse, et ma grande sympathie pour l'auteur-narrateur qui m'ont donné la force de lire en entier Journal d'un Vampire en pyjama de Mathias Malzieu.
24 février - merci, Marina, pour le prêt. Je testerai de nouveau cet auteur, dans un registre qui me pèse moins ! 😉