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Canel
14 décembre 2017

~ La fin d'une imposture, Kate O'Riordan

la fin

Penance, 2016
kortraduit de l'anglais (Irlande) par Laetitia Devaux
éd. Joelle Losfeld, 2016
Folio, 19 janvier 2017, 448 p.

♥♥♥♥

Rosalie se sent bien, heureuse que sa petite famille soit de nouveau réunie pour Noël. Rob, son fils de dix-neuf ans, est attendu après quelques mois sabbatiques à l'étranger. En cette douce soirée cocooning, elle prépare pour lui le traditionnel Christmas Pudding, il est le seul à aimer ça. L'ambiance est encore un peu tendue dans le couple après une incartade conjugale du mari, mais elle devrait parvenir à lui pardonner, avec le temps... 
Quelques coups discrets frappés à la porte par deux policiers, l'annonce du décès accidentel du fils aîné, et tout bascule. Les parents souffrent, se déchirent, la soeur de quinze ans dégringole aussi, persuadée d'avoir 'tué son frère'. Elle devient inconsolable, agressive, incontrôlable et violente, elle fugue et se met en danger.

Comme dans la plupart de ses autres romans (notamment Le garçon dans la lune), Kate O'Riordan évoque l'évolution des relations entre proches lors d'une crise familiale/conjugale - un deuil, en l'occurrence.
J'ai trouvé le résultat moins subtil cette fois, peut-être parce qu'il s'agit d'un thriller ? Certains éléments de l'intrigue sont assez approximatifs, des raccourcis m'ont surprise. ** la guérison de la fille, le personnage du prêtre. **
A contrario, l'idée eros/thanatos qui peut être perçue comme une énormité choquante m'a semblé aussi pertinente que poignante. 
** « Leurs corps n'avaient plus de limites. Tous trois flottaient dans un univers parallèle. C'était une fusion cosmique entre la naissance et la mort, où la vie n'était qu'énergie pure, sans jugement moral. [Elle] faisait partie de ses enfants, ils faisaient partie d'elle. [Son fils] n'était pas mort. [...] Elle avait un lien primal, incestuel, réconfortant, avec ses propres enfants. Elle errait dans une contrée plus sombre qu'elle n'aurait jamais pu le concevoir. » **

L'atmosphère oppressante de ce roman rappelle certains ouvrages de Laura Kasischke. La lecture est à la fois douloureuse et addictive. Bien que mal à l'aise face à tant de douleur, de culpabilité, de désarroi, on est titillé par la curiosité, puisque, comme cette femme au coeur de la tourmente, on « ne [sait] plus qui manipule qui dans cet espace confiné. Ni même s'il y [a] là une machination. »

____

agenda2

12 > 14 déc.

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Commentaires
G
Je vais plutôt découvrir cette auteure avec un autre livre
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