~ Les nuits de laitue, Vanessa Barbara
Noites de Alface, 2013
traduit du portugais (Brésil) par Dominique Nédellec
Zulma, 20 août 2015, 223 p.
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Otto est veuf, il a vécu cinquante ans d'amour avec Ada, un bonheur sans nuages.
Lui qui, "jusque-là n'avait eu de relations avec ses voisins que par l'intermédiaire d'Ada, se retrouve à présent très isolé".
Autour de lui, pourtant, il y a du monde. Des voisins de longue date, hauts en couleur pour la plupart : M. Taniguchi, nonagénaire atteint d'Alzheimer ; sa fille Mayu ; Iolanda, septuagénaire férue de remèdes miracles pour vivre mieux/vieux ; Teresa, quadra dactylo.
Passent de temps en temps chez Otto le facteur attitré, son remplaçant, et Nico, l'assistant du pharmacien (bavard et quelque peu envahissant au goût de ce vieil ours), passionné par les notices des médicaments et leurs effets secondaires en particulier.
Ce sont les avis enthousiastes sur Babelio et les jolies couleurs de la couverture qui m'ont donné envie de découvrir ce roman. J'imaginais un livre distrayant, à la fois léger et drôle.
Bien que l'auteur soit brésilienne, le ton m'a évoqué celui de certains auteurs nordiques (Audur Ava Olafsdottir, Arto Paasilinna), loufoque et foutraque. Vanessa Barbara mélange dans un joyeux bazar une histoire de deuil, des clébards horripilants, des considérations ethnologiques, des problèmes d'insomnie, des chasses aux cafards, pléthore d'infos sur les médicaments...
Mais si Olafsdottir et Paasilinna m'amusent et me touchent, j'ai trouvé ce récit-là vide, creux, sans intérêt, je m'y suis ennuyée du début à la fin et n'ai jamais souri. Les 220 pages m'ont semblé bien longues...
Un roman ni drôle, ni vraiment triste, mou et vaguement plombant. Je n'ai pas réussi à m'accrocher au fil conducteur pour m'y intéresser et avoir une vue d'ensemble. Surtout que j'ai survolé les quarante dernières pages à coups de grands Z visuels, je n'ai donc pas compris grand chose au dénouement, censé donner une cohérence à tout ce fouillis anecdotique...
22 au 24 novembre