~ Filles de la mer, Mary Lynn Bracht
White Chrysanthemum, 2018
traduit de l'anglais (US) par Sarah Tardy
Robert Laffont, 2018
Pocket, 21 février 2019, 416 p.
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Nées vers 1930 sur l'île de Jeju - actuelle Corée du sud - Hana et Emi sont destinées à devenir 'haenyeo' (plongeuses en mer), comme toutes les femmes de la famille.
Bien que sœurs, elles auront des vies très différentes, mais seront toutes les deux terriblement marquées par l'occupation japonaise, puis par la guerre civile après la reddition du Japon en 1945 (occupations américaine et soviétique...).
Comme tant d'autres histoires de guerre côté civil, celle-ci nous montre qu'il ne fait pas bon être femme lorsque le soldat colonisateur
- assouvit sa libido en ayant perdu tout sens moral
- a des territoires à (re)conquérir : « Comme beaucoup de mes camarades, j'ai dû quitter ma maison dans le nord pour m'enfuir au sud de la ligne de combat avant que les communistes ne me tuent comme ils ont tué ma famille. Ils m'ont tout pris. Ils nous ont tout pris, à tous. C'est pourquoi nous nous marions avec vous, pour reprendre ce que nous avons perdu, mais surtout pour nous reproduire afin de dissuader les communistes d'envahir le sud. C'est pour ton bien... et pour le bien de la Corée. »
Ce roman est une page d'Histoire, qui nous instruit sur le contexte géo-politique de la Corée pendant et après l'occupation japonaise. Ce récit nous bouleverse et nous révolte comme d'autres récits de guerre où le corps des femmes est un autre champ de bataille.
J'ai un peu honte de dire que je me suis ennuyée dans ces 400 pages - trop de longueurs dans les chapitres consacrés à Hana et trop de vide dans ceux sur Emi.
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13 > 15 juillet