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Canel
5 septembre 2009

La vie de ma mère ! Thierry Jonquet

jonquetUne belle initiative de Stephie : l'idée de rendre hommage à Thierry Jonquet, disparu le 9 août 2009.

Le 1er octobre 2009, Stephie fera un billet récapitulatif avec les liens vers tous les articles de blogueurs ayant signalé leurs lectures de l'oeuvre de Thierry Jonquet.

Dans Wikipedia, on peut lire :

Auteur du polar contemporain, il a écrit des romans noirs où se mêlent les faits divers et la satire politique et sociale.

Dans Rouge c'est la vie, il disait : « J'écris des romans noirs. Des intrigues où la haine, le désespoir se taillent la part du lion et n'en finissent plus de broyer de pauvres personnages auxquels je n'accorde aucune chance de salut. Chacun s'amuse comme il peut. ».

****

jonquet2Le narrateur a 12 ans, il vit dans le XIXème arrondissement de Paris avec sa mère, son frère de 16 ans qui travaille dans un garage et sa soeur qui fait des shampooings chez un coiffeur. L'argent manque, les deux aînés donnent la moitié de leurs salaires à leur mère, mais l'amour est là... Ce garçon est donc plutôt bien entouré, même si sa mère n'est guère présente à cause de son travail. Il est en échec scolaire : il vient d'intégrer une sixième SES, "Section d'Education Spécialisée" (actuelle SEGPA). "A la SES, on était à part. On s'en foutait que les élèves des autres classes, ils nous traitent de gogols à la récré. Ils le savaient bien qu'on était pas une sixième normale avec anglais et tout." (p. 25). Alors que la plupart de ses camarades chahutent en cours, il apprécie et respecte leur professeur, la jeune et jolie Mademoiselle Dambre. Il fait des efforts, la mère de son amie Clarisse l'aide à travailler, il progresse... Mais bientôt tout dérape : le frère et la soeur ont quitté l'appartement familial, sa mère prend un travail de nuit, et malgré la présence bienveillante du voisin Monsieur Hardouin, le jeune garçon se retrouve livré à lui-même. Il fréquente de jeunes voleurs, il découvre l'argent facile. Il est, selon la formule consacrée, "sur une mauvaise pente", c'est l'engrenage... jusqu'au drame final.

Un très bon roman noir ! Le style est vif, plaisant, on accroche parfois un peu sur le verlan, puisque c'est le jeune garçon qui s'exprime. La franchise et l'innocence relative (au vu des circonstances) du narrateur le rendent très attachant. Malgré l'humour très présent, la noirceur s'installe et va crescendo...

Ma note : 15/20

Merci à Stephie de m'avoir fait redécouvrir Thierry Jonquet, je me suis déjà procuré Les orpailleurs, et je pense lire le reste de son oeuvre dans un avenir proche !

Mr a dévoré et commente : "Un préadolescent de 12 ans d'un milieu social difficile nous raconte son quotidien des derniers mois, sans tricheries apparentes et avec son propre langage (le style est familier avec un peu de verlan, mais les phrases sont correctement construites et la lecture reste agréable voire amusante). Le cadre de vie de ce garçon est présenté de manière descriptive sans jugement de valeur exprimé et sans forcer le trait, ce qui en donne une vision particulièrement juste. Ses états d'âmes le rendent attendrissant, renforçant ainsi le caractère dramatique du livre. Ma note : 4 étoiles sur 5. Prochain livre au programme : Les orpailleurs du même auteur."

La vie de ma mère ! Thierry Jonquet, Gallimard, Folio, 1994, 146 p.

 

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Commentaires
S
J'ai bien noté ton billet et j'ai désormais envie de lire celui-ci aussi ;)
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