~ Le sale petit con, Madet
- - - Ceci est une BD plus "psychologique" qu'érotique !
Oh qu'il est difficile d'entamer une vie de couple, ou ne serait-ce qu'une liaison amoureuse ! Michel vient de se faire larguer, Clarisse sort d'une liaison visiblement perturbante, ils se rencontrent, se plaisent. Ces deux timides plus ou moins empotés essaient désespérément de réussir quelque chose à deux, à commencer par surmonter l'agacement suscité par les manies de l'autre, communiquer sans heurts et avoir des relations sexuelles "simples" - dans un premier temps. Mais Michel a beau être doux, compréhensif et patient, la demoiselle garde un talent certain (bien féminin ?) pour les prises de tête, ainsi que de solides inhibitions... Tergiversations, atermoiements, compromis... passera ou cassera ?
Le graphisme m'a rappelé ma récente lecture de Coucous Bouzon : les personnages sont également des animaux personnifiés, bipèdes et pourvus de caractéristiques physiques et psychologiques humaines. On peut trouver que l'histoire tourne en rond mais les difficultés relationnelles de ces deux-là m'ont semblé plutôt bien vues, me rappelant notamment le très bon roman Une fois deux. J'ai donc souri, mais aussi été interpellée, émue.
Le sale petit con, Madet, Tabou Editions, 9 décembre 2011, 142 p.
Biographie de l'auteur : MADET, né en 1983 à Metz en Lorraine, vit en banlieue parisienne depuis 2006. En autodidacte, il commence un blog BD en 2007. En 2009, il participe au recueil Phantasmes [éd. Manolosanctis] avec son micro-récit L'heure des mamans. Parallèlement de 2008 à 2010, il diffuse sur internet des romans graphiques. Avec un graphisme naif, minimaliste et approximatif, ses BD abordent avec humour la sexualité, les fantasmes, les frustrations et les errances psychologiques d'une galerie d'antihéros névrosés. (amazon)
Et c'est parti pour le challenge Petit Bac 2012 de Enna, catégorie gros mots (1) ! (lu le 25/12/2011, je triche)