~ Skoda, Olivier Sillig
Un homme se réveille parmi des cadavres, victimes d'une fusillade ou d'un bombardement. Hormis les consonnances des prénoms, aucun indice ne permet de déterminer les lieux et dates précis des évènements de ce très court roman (à peine 100 pages), mais c'est probablement volontaire et se révèle finalement sans importance. En effet, c'est l'histoire de ce personnage et de ses rencontres qui constituent l'intérêt de ce livre.
L'auteur décrit une succession d'évènements de manière très extérieure, voire froide, sans interférer entre eux et son lecteur. Son récit est très émouvant, grâce à la violence et à la tendresse qui s'en dégagent, leur contraste renforcant l'émotion ressentie par le lecteur.
La fin du livre - que je vous conseille d'attendre - m'a semblé ouverte : Canel avait exprimé sa tristesse en dessinant en marge un personnage triste, mais l'ayant regardé trop vite, j'ai cru à un sourire...
En résumé : un beau livre. Une pépite pour Canel.
Skoda, Olivier Sillig, Buchet-Chastel, 18 août 2011, 110 p.