~ La comtesse de Ricotta, Milena Agus
Trois soeurs sardes de notre époque, comtesses - par un aïeul ayant mérité le titre trois siècles plus tôt - mais désargentées. Elles tentent tant bien que mal de sauvegarder le patrimoine familial : le palazza dont l'entretien coûte cher, la vaisselle, les meubles... Bien que très différentes, elles sont proches, solidaires, complémentaires, comme trois facettes d'une même femme.
L'aînée est magistrate, pragmatique, à la recherche d'un époux. La seconde est mariée et essaie désespérément d'avoir un bébé. A la fois indolente et vaguement suicidaire, la benjamine élève seule son petit garçon jugé bizarre par les enfants de son âge et donc délaissé.
Comme dans Mal de pierres, et Quand le requin dort, une ambiance éthérée, peuplée de femmes rêveuses, insatisfaites, malgré la rigueur de l'aînée et la sensualité gourmande de sa cadette. Quelque chose de candide, de simple dans les personnages et dans le ton donne au récit l'aspect d'une histoire pour enfants, voire d'un conte (dans le bon sens du terme).
J'ai passé un moment agréable à suivre cette brève tranche de vie, aérienne, volatile... Mais je n'étais pas mécontente que l'ouvrage, si léger (sans être cependant 'creux'), soit si court.
14/20 - 4 mai - emprunt mdtk
La comtesse de Ricotta, Milena Agus, Liana Levi, mars 2012, 126 p.
Challenge petit Bac de Enna, Canel, catégorie : Métier/fonction (comtesse)