~ Belle Famille, Arthur Dreyfus
Famille Macand : BCBG et aisés, catholiques pratiquants, parents cardiologues, trois fils de 5 à 9 ans, un oncle fantaisiste. Le père - vaguement alcoolique - vit dans l'ombre et aux pieds de la mère autoritaire et glaciale. Madec, sept ans, est au cœur de l'intrigue. C'est un petit garçon lunaire, introverti et imaginatif, au mieux délaissé, au pire harcelé par ses frères. La famille part en vacances sur la côte toscane, où des amis doivent les rejoindre. Concours de circonstances malheureuses et tout bascule...
Quel roman étrange ! J'ai avant tout été déroutée par le style, a fortiori lorsque j'ai appris l'âge (26 ans) de l'auteur. Une plume affectée, qui m'a paru désuète, un cadre et des personnages caricaturaux - personnages que l'écrivain semble en outre regarder avec condescendance. Aucun d'eux ne m'a d'ailleurs suffisamment convaincue pour que je m'y attache ou ressente à son égard un minimum d'empathie, et donc de compréhension. Il m'est difficile dans ce cas d'adhérer à un texte...
*** SPOILER : Lorsque l'intrigue prend un tournant inattendu après le premier tiers, on peut se demander si on ne vient pas de changer de livre, on tombe dans un tout autre registre et l'affaire semble directement inspirée du fait divers tragique autour de la disparition de la petite fille britannique, Maddie (cf. prénom de la victime, étrangement ressemblant, battage médiatique, parents médecins...). Je n'apprécie pas, en général, les fictions autour de drames réels. ***
Bref, malgré la fluidité de lecture et l'impatience que j'ai pu ressentir pour connaître le dénouement, ce livre m'a déplu, tant sur la forme que sur le fond - trop dérangeant…
11/20 - 4 & 5 août
Belle Famille, Arthur Dreyfus, Gallimard, Blanche, janvier 2012, 244 p.