~ Fil d'or et bottes blanches, Irène Cohen-Janca
Le rêve de Marie : devenir majorette. Ah, la fanfare, "le képi, les bottes blanches et surtout la canne". Mais il faut s'équiper, la panoplie n'est pas donnée, et la mère de Marie est au chômage et mal en point. La maison est devenue sinistre, tout fiche le camp. La maman dort beaucoup, se lève tard, ne s'habille plus, boit du café et fume à longueur de journée. C'est la mamie qui aura l'énergie de déployer le système D pour combler les voeux de la fillette.
Très bon petit roman pour les 8-9 ans : famille monoparentale, soutien précieux des grands-parents, difficulté de vivre avec une personne dépressive qui alterne entre abattement, méchanceté, injustice, et qui ternit tout autour de soi. Le petit lecteur apprend également que le chômage n'induit pas seulement une perte de revenus mais aussi un sentiment de solitude, de vacuité, une dévalorisation de soi.
Je poursuis ma découverte de cette auteur, dont j'ai beaucoup apprécié L'autre coeur, très subtil également. Celui-ci s'adresse à un public plus jeune. On retrouve les caractéristiques de la collection Zig-Zag : illustrations intégrées dans le texte, ce qui donne lieu parfois à de jolis entrelacs pleins de poésie.
16/01 - emprunt mdtk
Fil d'or et bottes blanches, Irène Cohen-Janca, Editions du Rouergue, Zig Zag, mars 2005, 88 p.